jeudi 24 janvier 2013

Les banquiers ont réalisé le rêve des interdits de casino : l'effet de levier


L'effet de levier est certainement l'outil spéculatif le plus dangereux que l'Homme ait créé depuis la création de la monnaie fiduciaire puisqu'il démultiplie les gains ,et surtout, le risque.

En effet, si notre banque verte (le Crédit Agricole) utilise la puissance de son effet de levier en piochant dans notre épargne comme le permet la législation, voici ce qui se passe lorsqu'elle investi 1000 € de dépôts :

1000 € x 35 = 35 000 € (argent disponible pour jouer sur les marchés financiers)

Que se passe-t-il lorsqu'elle réalise une plus-value de 2% sur un titre boursier ?
35000 € x 2% = 700 €

L'effet de levier a permis de miser seulement 1000 € et de récolter un gain de 700 €. Soit un gain de 70%
sur les 1000 € investis. Puis les 35000 € de dette de jeu son rendus au prêteur.

Ouf, votre argent est sauf !

Que se passe-t-il lorsqu'elle réalise une moins-value de 2% sur un titre boursier ?

35000 € - 2% = - 700 €

Oups !

L'effet de levier agit de la même manière mais multiplie les pertes par 35, soit 700 €.

La banque rembourse les 35000 € empruntés et la perte est subie de la même façon sur la mise de départ, soit 1000 – 700 = 300 € !

Une perte de 2% sur une position boursière fait perdre 70% en capital avec un effet de levier de 35 !

En d'autres termes, imaginez qu'une personne que vous connaissez à peine vienne vous voir pour vous emprunter la totalité de vos économies Puis, vous vous apercevez que grâce à vous, elle va pouvoir emprunter dans la minute qui suit 35 fois ce montant chez des amis atteints, eux aussi, d'une addiction sévère aux jeux d'argent. De quelle qualité va être votre sommeil pour cette nuit ?

Pourtant, de nombreuses personnes continuent à entasser leurs économies dans le porte-monnaie électronique de ceux qui ont le même degré de sagesse financière que des « interdits de casino » . Ils
s'endorment paisiblement chaque soir avec la croyance que chaque euro épargné sur leur travail sécurise l'avenir financier de leur famille...

L'opacité des bilans comptables bancaires ne nous permet pas de connaître les pertes réelles subies par les établissements bancaires. Mais certains signes trahissent leur extrême fragilité :

– durcissement des conditions de crédit
– emprunts massifs à la banque centrale
– appel à l'épargne privée (publicités tapageuses sur des placements en obligations)
– augmentation des plafonds de dépôts

Et dire que les banques scrutent jusqu'à la culotte la solvabilité de leurs clients et usent de leur apparente
bienveillance pour les « aider » à remplir un livret d'épargne à ras bord !

6- Livret A..ttention en 3 points

1er point

Malgré le séduisant marketing bancaire qui entoure ce type d'épargne, l'unique avantage de détenir ce type
de contrat est d'avoir à disposition un compte bancaire annexe de son compte courant permettant d'effectuer le dépôt régulier de son surplus budgétaire.

Le reste n'est que pure littérature...

Personnellement, je l'utilise comme une réserve de cash pour m'assurer une liquidité immédiate afin d'être réactif sur une opportunité d'achat ou un imprévu.

Mon objectif est de laisser le strict minimum sachant que sur le long terme, la valeur de cette réserve sera laminée par l'inflation !

Il suffit de regarder le tableau suivant pour constater que depuis 30 ans les rendements de tous les livrets réglementés détenus par la masse populaire (Livret A, LEP, LEE, CEL,PEL) n'ont jamais cessé de s'effondrer face à l'inflation !

2ème point

Il est collecté par la Caisse des Dépôts et Consignations (bras financier de l'Etat) pour financer les projets de construction des organismes de gestion des logements sociaux.

Les banques commerciales prêtent cet argent à la Caisse des Dépôts au taux du Livret A ajouté d'une marge bancaire. en moyenne. Puis, la Caisse des Dépôts prête cet argent au taux du Livret A à des bailleurs s'engageant à louer dans des conditions fixées par Décret.

Cela signifie qu'à chaque octroi de financement social, l'Etat paie à fonds perdus une commission aux banques privées pour avoir le droit de prélever la totalité du contenu d'un Livret A.

Un excellent moyen pour les établissements financiers de capter une partie de l'argent public.

3ème point

La Caisse des Dépôts est forcée de conserver une partie de sa collecte de Livret A pour l'investir sur les marchés financiers afin de rééquilibrer son bilan.

D'après Wikipédia, en 2007, 41% des 114 milliards d'euros ayant été pompé dans le Livret A des français ont été investi en placements à risque: 10% en actions et 31% en actifs à taux variables.

Moralité : Les banques racontent des mensonges lorsqu'elles expliquent qu'un Livret A est totalement sécurisé...

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