lundi 14 janvier 2013

3- “Mon prêt est financé par 100% des dépôts bancaires”


Une banque est une entreprise dont l'activité est de gagner de l'argent par

l'achat et la vente de dettes.

 Il n'y a rien d'autre.
Lorsque vous lui confiez de l'argent gagné par votre travail, vous consentez un prêt à votre banquier en échange d'un taux d'intérêt.
Votre dépôt apparaît dans le passif de son bilan. Ce qui signifie qu'il vous doit, avec ou sans conditions (selon le contrat), la somme déposée.
Certains livrets d'épargne réglementés tel qu'un Livret A oblige la banque à vous restituer les fonds dès l'instant où vous lui demandez.
Si vous lui faîtes confiance et que vous n'avez pas besoin de le retirer, la réglementation l'autorise à saisir à votre insu une fraction de ce dépôt (en continuant de faire apparaître la totalité de votre dépôt sur votre relevé) pour prêter cet argent à un parfait inconnu ou le jouer dans un casino géant : les marchés financiers.

Mais ce tour de passe-passe ne s'arrête pas là.Lorsque vous réalisez un emprunt auprès de celui-ci, il se saisi de la fraction d'un dépôt d'un parfait inconnu (sans lui dire) et démultiplie ce montant à l'aide d'un tour de
magie qui s'appelle : le système des réserves fractionnaires.

“Ce système autorise les banques à créer à l'aide de leurs claviers d'ordinateur une somme qui n'existe
nulle part dans leurs dépôts.”

Essayez la prochaine fois de vous rendre dans votre boulangerie et achetez une baguette à 1,40 €. Remettez 14 centimes d'euro et un morceau de papier où il est écrit « ceci a une valeur de 1,26 € » à la commerçante et observez sa réaction...

Faîtes cela et expliquez-lui le système des réserves fractionnaires !
Chaque jour, des milliards de dollars ou d'euros de transactions sont réalisées alors que les banques ont les poches vides à 90%... jusqu'au jour où la population se rend compte de la supercherie et que seulement 10% de la population retire son argent.

Dès cet instant, la pyramide de papier s'effondre.
Les règles bancaires permettent aux magiciens les plus prudents de la banque de vendre un prêt de 1000 € en créant 900 € à partir de rien ajoutés à 100 € de dépôts. Ces dépôts sont les fonds propres.

Notez le terme « fonds propres » : c'est à dire réellement déposés qui figurent au passif de leur bilan.
Doit-on appeler la masse d'argent créée « ex nihilo » (à partir de rien) des « fonds sales » ?

Voici donc les étapes de réalisation d'un prêt qui correspond à la création de 90
% de toute la monnaie papier et scripturale en circulation dans le monde:

– Étude de vos capacités de remboursement
– Proposition de prêt
– Emission d'offre de prêt
– Acceptation de l'emprunteur
– Création de 90% de cette somme avec un clavier d'ordinateur
– Saisie discrète de 10% (pour les plus prudents) de ce montant dans les dépôts des clients
– Virement sur le compte bancaire de l'acheteur
– Virement sur le compte bancaire du vendeur

Imaginons que votre emprunt serve à financer la construction de votre maison. La monnaie ainsi créée vous permet de remettre cet argent au constructeur.
Ce dernier le dépose à sa banque et l'utilise pour payer ses salariés, ses factures aux marchands de matériaux (qui a également des salariés à payer) et les différentes taxes qui serviront à payer les salaires des employés du gouvernement.

En résumé, l'argent créé à partir de votre dette est injecté dans les entreprises qui vendent ce que vous achetez. Ensuite, une grande partie de cet argent sert à payer les salaires des travailleurs du secteur privé et du secteur public.

Posez-vous la question suivante :

“Qui est à l'origine de la dette qui a permis de créer mon salaire et quelle est la quantité d'intérêts sur cette
dette ?”
Oui, cher lecteur. Vous recevez chaque mois un montant sur votre compte en banque qui provient de l'engagement de remboursement de quelqu'un d'autre majoré d'intérêts.

Le moindre euro de votre livret A, par exemple, est la fraction de la dette d'un emprunteur quelque part sur Terre.
Une suite de chiffres figurant à l'actif du bilan de votre foyer est en réalité sous la responsabilité d'un parfait inconnu qui travaille chaque jour à rembourser cette somme majorée d'intérêts.

Notez au passage que les banques ne créent pas l'argent nécessaire à l'emprunteur pour payer les intérêts.


L'emprunt se limite au capital demandé par le débiteur et celui-ci doit trouver par son travail la force et l'intelligence nécessaire pour trouver dans la masse monétaire déjà existante le surplus demandé par la banque.

Les banques créent la monnaie par la dette, mais ne créent pas les intérêts à payer sur cette dette !

Rendez-vous compte ?!

A présent, pensez-vous réellement que vous allez assurer l'avenir de votre famille en accumulant toute vos richesses grâce à l'emprunt de quelqu'un d'autre sur un livret d'épargne ou un contrat d'assurance-vie ?

Deux possibilités :
– Si les emprunteurs remboursent jusqu'au dernier centime ou font défaut, cela conduit à la destruction de l'argent emprunté et l'argent des intérêts que l'emprunteur a dû prendre à quelqu'un d'autre.

– Si les emprunteurs n'empruntent plus, il n'y a pas de création de monnaie et ceux qui remboursent leurs emprunts détruisent la monnaie en circulation en remboursant leurs dettes et leurs intérêts.

Dans les deux cas, la création d'argent par le crédit mène invariablement à l'effondrement complet de l'économie : conséquence stupide de l'aberration de notre système monétaire alors que les ressources naturelles, les biens et les forces de travail sont encore présentes.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire